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De São Vicente à Santo Antão
du 9 avril au 4 mai 2017

              Aéroport de Césaria Évora à Mindelo au Cap-Vert ! Après les applaudissements à l’aterrissage, la piste est au ras de l’océan, trois passagers Cap-Verdiens me laissent descendre la première de l’avion suivie d’Hubert. Petit arrêt, grande respiration en haut de la passerelle d'embarquement… Premier pays avec le nom de cette chanteuse pour nous accueillir "obrigado, merci".

Premiers à prendre nos visas, 25€ chacun, et le premier tampon de ce troisième grand voyage est apposé. Sortant par la porte des départs de l’aéroport, nous évitons les taxis. Nous marchons au bord de la route regardant à droite et à gauche ces pics rocheux arides mais d’une belle couleur chaude. Sans même lever le pouce, 100 mètres plus loin, un pick-up s’arrête. Raymondo nous propose de monter et nous dépose dans le centre de Mindelo.

Trois jours sur cette île de São Vicente avec un détour vers Calhau.

Puis nous prenons le bateau pour Santo Antão. Beaucoup de monde en cette veille de Pâques. Les gens de São Vicente vont rendre visite à leur famille de Santo Antão, belle et heureuse ambiance pendant cette heure de traversée.

Inattendue encore cette descente de bateau…
Alors que tous se dirigent vers le bâtiment de la gare maritime de Porto Novo, un homme sortant sa voiture du bateau nous propose de nous emmener à Ponta do Sol, de l’autre côté de l’île, où il habite. "Merci, mais au prix d’un aluguer, lui demande Hubert, et nous allons à Paúl." (aluguer : taxi collectif, mini bus ou pick-up)
Antonio prend la route qui longe l’océan. Porto Novo, au sud de l’île, n’est que rouille et ocre en couleurs mais remontant par l’est le vert fait son apparition. Bananiers, canne à sucre dont c’est la pleine saison, cocotiers, manguiers se laissent voir dans ces virages surplombant la mer. Le village de Janela puis celui de Paúl se profilent le long de la côte.

La "Residential Vale Paúl" va nous permettre de nous loger quelques jours. Claudia et ses parents, Orlando et Violeta, ont une mercearia, épicerie, et cinq chambres au-dessus, dans la rue principale. Vue sur l’océan avec des surfeurs surprenants et des habitations à flanc de falaises tout aussi surprenantes.

Ponta do Sol et ses barques de pêcheurs va aussi nous toucher par la gentillesse de Madame Dedey qui nous loue la chambre individuelle donnant sur le jardinet de sa maison.

De là, découvrir les maisons colorées de Fontainhas au détour de deux heures d’un sentier bien chaud mais qui en vaut la peine… De Ponta do Sol à Fontainhas en passant par les élevages de porcs…

Et le sentier démarre…

Un chauffeur d’aluguer, Jean, nous prend régulièrement avec les élèves qu’ils ramènent de Ribeira Grande à Corda. Route fabuleuse que nous descendrons à pied après une nuit super étoilée sous la tente dans le cratère de Cova.

Au-dessus des nuages au petit matin !

Toutes ces balades sont assez sportives car les pavés sont omniprésents. Routes, sentiers, plantations en terrasses, tout est construit d’une manière fabuleuse. Mais, bien sûr, un dénivelé de 1400 mètres, comme entre le pic de Pedra Rachada et Xoxo (prononcé chocho), vous n’en pouvez plus…

Mais nous recommencions le lendemain !
Il y a toujours des visages pour vous accueillir…

En résumé, l’île de Santo Antão est un paradis pour les randonneurs.

Pour quitter le Cap-Vert, bonheur de passer de l’aéroport de Césaria Évora à celui de Nelson Mandela à Praïa sur l’île de Santiago. Des noms qui nous accompagnent depuis longtemps. Nous y passons la nuit allongés sur une banquette dans la salle d’enregistrement et allons passer une seconde nuit dans un aéroport à même le sol sur du carrelage… mais celui-là sera brésilien à Fortaleza…